Un séjour en Espagne : vue de femmes.

Est-ce parce qu'ils étaient en méforme ou pas suffisamment motivés, je ne sais pas mais quelque 16 cyclos du CCPL ont été " contraints " de faire un stage d'entraînement intensif en Espagne.
Pour veiller à ce que ce séjour leur soit des plus profitable, une équipe de soigneuses bénévoles leur avait été attribuée.
Si dans toutes les conversations du peloton, vous n'entendez parler que des performances atteintes par les coureurs, je crains fort que le travail accompli avec patience, discrétion, dévouement par le staff des soignantes, ne passe sous silence !

Et pourtant, imaginez :
  Debout dès 7h30, pour accompagner leur poulain au petit déjeuner afin de surveiller leur alimentation et pour leur apporter leur soutient moral avant l'épreuve qui les attend.

  9h15 : rassemblement sur le perron de l'hôtel. Si les cyclos ne pensent déjà plus qu'à leur vélo, qui porte les bidons, chaussures, pompe (à pied), caméra, appareil photos, etc.. ., qui les encourage, qui leur fait les dernières recommandations ?

  9h35 : ouf ! Les voilà partis pour 3 ou 4 heures !
Allez les filles ce n'est pas le moment de se laisser aller. Pendant que les hommes arpentent les côtes de la Sierra Nevada, si nous faisions les boutiques, ou une promenade au bord de la mer ou .. Farniente, maintenant que nous n'avons plus que le soleil comme seul compagnon ?

  Vers 12h, nous décidons d'attendre le retour des sportifs sur la terrasse de l'hôtel. Et dire qu'ils souffrent sur les routes. Notre moral en prend un coup quand nous y pensons, . . . un petit apéritif nous fera donc du bien.

  12h30 : une moins tracassée nous rejoint :
" Ils ne sont pas encore rentrés ? "

  13h00 : le stress et l'angoisse augmentent.
"Pourvu qu'il ne soit rien arrivé. Ils avaient promis de rentrer plus tôt qu'hier ! "
Un autre apéro nous aiderait à supporter l'attente, certaines se jettent sur les cacahuètes ou pistaches.
L'équipe (non sportive) de " la belle épine " nous plaint mais, . . . va quand même dîner.

  13h30 : une vareuse rouge et jaune...encore une, et encore, des visages dégoulinants . . .
" Chérie, va me chercher une bière ! " . . . Ca y est, ils sont là !!!
Notre labeur continue : faire couler la douche, préparer tee-shirt et short, écouter intéressée le récit détaillé de la sortie et puis penser à dîner.
Après le repas, notre tâche consiste à veiller à leur repos, au bord de la piscine (pour éviter toute contre performance). Il s'agit de leur dénicher un transat, les installer, leur fournir boissons fraîches et saines lectures.

  16h30 : décrassage dans la piscine. Mais non, l'eau n'est pas trop froide !
" Quand vous serez 20 dedans ça ira mieux !"

  17h00 : quartier libre jusqu'au souper.
Le souper ! Tels des pêcheurs, ils racontent leurs exploits inlassablement en rajoutant ça et là un détail. Et nous sommes toujours là à écouter stoïquement; à nous extasier les admirer . . . Si nous n'intervenons pas, ils y passeront la nuit.
Mais demain, une nouvelle épreuve les attend !
" Allons, messieurs, il est minuit, le bar ferme ses portes ! Au lit ! "

Et dire que certains pensent qu'on est en vacances !

Anne-Marie S.

NB : Supplément à vue de femmes (Micheline . D) - à voir ci-dessous -



Notre copine Anne-Marie a vraiment bien décrit nos vacances à Roquetas.
Pourtant, elle a omis de vous dire que :
  S'occuper de son cycliste de mari, c'est bien, mais s'occuper de tous, c'est mieux !
Toutes, nous avons dû veiller sur un certain François.
Nous l'avons ravitaillé en eau, air, granny,...etc...
Chaque jour, une de nous, s'est vue confier son vélo sur le perron de l'hotel pendant qu'il remontait dans sa chambre afin d'y reprendre son casque,... ses gants.... ses lunettes... de l'argent.... et même ses souliers.

Bref, nous avons été des mères, pour lui.

Heureusement, il a de bonnes jambes, et surtout la tête bien accrochée aux épaules! Mais sa gentillesse et son sourire nous ont largement payé pour nos bons soins.

Cela aussi c'est " l'amitié dans l'effort ".

Micheline Duysens.


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